- RPSL
PAV - 2 référendums lancés
À l'occasion de la première séance plénière de la législature la majorité de droite du Grand-Conseil, à laquelle s'est rallié le MCG, a voté deux projets de loi allant à l'encontre d'une politique sociale du logement (le PL 12'290 et le PL 12'291).
Deux référendums ont été lancés par l'ASLOCA, et le RPSL s'engage dans la récolte de signatures.
Le premier projet (PL 12'290) souhaite réduire à peau de chagrin la rente annuelle versée par le superficiaire d'une PPE en droit de superficie au propriétaire du terrain (10F/m2), sot l'État ou les collectivités publiques. Alors que la PPE en droit de superficie est déjà autorisée sur des terrains propriétés de l'État, la majorité parlementaire à la manœuvre souhaite brader des terrains jusqu'alors propriété de la collectivité publique. Ceci est d'autant plus choquant que l'accès aux logements d'utilité publique est soumis à des critères d'attribution stricts, alors que les PPE ainsi réalisées seront mises en vente par des promoteurs sans autres critères d'attribution que ceux qu'ils auront décidés eux-mêmes.
Le deuxième projet (PL 12'291) s'attaque directement la répartition des typologies de logement décidée par la population le 10 juin 2018.
En effet à cette occasion à plus de 61%, la population avait décidé que 62% des logements construits dans le secteur du PAV seraient des logements d'utilité publique, et qu'une part maximale de 12% des logements réalisés sur des parcelles propriété de l'État (ou d'autres collectivités publiques) pouvaient être des logements de type PPE en droit de superficie.
Faisant fi de la volonté populaire et alors que se loger à des prix abordables n'a jamais été aussi compliqué dans le Canton de Genève, la majorité parlementaire ayant voté le PL 12'291 souhaite doubler la part de PPE de 12 à 24%, le tout sur des parcelles propriétés de l'État ou d'autres collectivités publiques. De plus, cette même majorité parlementaire souhaite que ces PPE soient réalisés en pleine propriété, et non plus en droit de superficie (où l'habitant-e est propriétaire du bâti mais pas du terrain, et doit verser une rente de superficie au propriétaire).
Le vote de ce double projet de loi est une attaque frontale portée à la politique publique du logement en vigueur à Genève. Celle-ci est possible principalement en zone de développement (où est situé le PAV), puisque c'est dans ces seules zones qu'un quota minimal de logements d'utilité publique est "fixé" dans la loi.
Le PAV est l'une des pierres angulaires de toute la politique cantonale en matière de logement d'utilité publique. Alors que nous vivons une période où se loger à Genève n'a jamais été aussi compliqué, ces deux attaques portées par la majorité parlementaire du Grand-Conseil sont inacceptables.
Il est donc important de se mobiliser, de signer et de faire signer les deux référendums.
Les formulaires, mêmes incomplets, sont à renvoyer d'ici au 9 juin à l'ASLOCA (Rue du Lac 12, CP 6150, 1211 Genève 6).